Représentation

Evaluation de la politique de l’accueil du jeune enfant : l’Unaf alerte la Cour des comptes sur les coûts trop élevés pour les familles

La Cour des comptes a décidé en juillet 2022 de mener une évaluation de la politique publique de l’accueil du jeune enfant. Dans ce cadre, elle a mis en place un comité d’accompagnement composé de parties prenantes dans ce domaine, dont l’Unaf. Lors de la réunion de ce comité du 4 octobre 2023, Marie-Andrée Blanc, Présidente de l’Unaf, est intervenue pour alerter la Cour des prix trop élevés pour les familles, prix qui deviennent un véritable obstacle à l’égalité professionnelle et à la réalisation du désir d’enfant.

Bébés jouant à la crèche

Marie-Andrée Blanc, Présidente de l’Unaf, est intervenue pour alerter la Cour des prix trop élevés pour les familles, prix qui deviennent un véritable obstacle à l’égalité professionnelle et à la réalisation du désir d’enfant.

En effet, une réforme du mode de garde risque de renchérir le coût de l’accueil par assistant maternel dans 43% des situations, où se profile un déplafonnement généralisé du barème national « PSU » des crèches, et ce dans un contexte où l’accueil à plein temps en micro-crèche du secteur lucratif, peut déjà atteindre 700 voire 1000€ par mois.

Les conséquences sur l’égalité professionnelle sont fortes : selon l’enquête menée par l’Observatoire des familles de l’Unaf en 2022, 38% des parents de jeunes enfants ne travaillant pas à plein temps le font d’abord parce qu’ils voulaient éviter des frais de garde trop chers.

Tout indique que des coûts d’accueil élevés nuisent aussi à la réalisation du désir d’enfant.  En France, ce coût est une raison très citée de renonciation au projet d’enfant.  L’effet est massif au Royaume-Uni, où la facture mensuelle pour un accueil à plein temps, toutes aides déduites, atteint facilement 1500€ par mois.

Un sondage auprès de 1000 parents britanniques, publié en février 2023 révèle que « plus d’un tiers des parents (37 %) ont trouvé qu’il était si difficile de payer les frais de garde d’enfants qu’ils ne voudraient pas en avoir d’autres. Un autre quart (26 %) attendrait plus longtemps avant d’avoir un autre enfant en raison du coût, ce qui montre clairement l’impact des pressions financières sur les choix de vie ». 

L’Unaf sera particulièrement attentive au travaux menés par la Cour, notamment sur ce sujet.

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